Shoa

Polen soll auch mich anzeigen

Polen soll auch mich anzeigen, mich anklagen, verklagen, kreuzigen

weil ich öffentlich erkläre,

dass es Polen waren,  die meinen kleinen Bruder nicht zurückgaben,

dass es Polen waren, die sich nach der Deportation der Juden

ihre Häuser aneigneten und ihren Hausrat plünderten,

dass es Polen waren, die meine Mutter vom Bürgersteig auf die Straße verwiesen, „damit sie den Weg der Tiere teile“,

dass es Polen waren, die bei der Ansicht meiner noch lebenden Eltern

ihnen fluchend und verächtlich zuriefen, „ach, ihr habt überlebt?“

dass es Polen waren, die bestochen werden wollten,

wenn sie einen Juden entdeckten,

dass es Polen waren, die sie trotz Bestechung dann doch noch anzeigten.

Polen soll auch mich anzeigen, mich anklagen, verklagen, kreuzigen,

weil es Polen waren, die in Jedwabne ihre Nachbarn verbrannten,

weil es Polen waren, die diejenigen ermordeten, die nach Kielce zurückkehrten,

weil es Polen waren, die keinen Juden in ihren aufständischen Gruppen duldeten,

weil es Polen waren, die auf den Straßen lauerten, um Juden wegen der Belohnung  zu jagen,

weil es Polen waren, die Juden gegen Geld versteckten und sie dann, war das Geld zu Ende, anzeigten,

weil es Polen waren, die Wasser zu unerschwinglichen Preisen verkauften, wenn die Züge auf ihrem Wege nach Treblinka und Auschwitz Halt machten.

Polen soll auch mich anzeigen, mich anklagen, verklagen, kreuzigen,

weil es Polen waren, die ihre jüdischen Schüler und Mitschüler in den Schulen verspotteten,

weil sie Polen waren, die Pfarrer, die unter  Anschuldigung des Gottesmords jahrhundertelang Hass predigten,

weil es Polen waren, die Beifall klatschten, wenn die Nazi-Horden die Juden aus ihren Häusern rissen,

weil es Polen waren, die angeheuert wurden, um Juden über Flüsse und Grenzen zu bringen, und sie dann an unbekannten Orten verließen,

weil es Polen waren, die sie, nachdem sie sie verlassen hatten, anzeigten,

Polen soll auch mich anzeigen, mich anklagen, verklagen, kreuzigen

obwohl ich auch erkläre,

dass die polnische Regierung im Exil kein Mittäter des Nazismus war,

und dass es auch einige Polen gab, die sich nicht unterwarfen

und den Juden halfen,

dass es auch einige Polen gab, die sie versteckten, ernährten und pflegten,

und dabei ihr eigenes Leben aufs Spiel setzten,

dass es auch einige Polen gab, die ihnen gefälschte Ausweise besorgten,

dass auch einige Polen dem Hilfsrat Żegota angehörten,

ohne diese Polen hätte kaum ein Jude überlebt,

tausende waren es, diese Polen, die im rohen Gegensatz die Millionen Mittäter, Verantwortlichen und durch Tun oder Unterlassen Schuldigen ins Licht stellen.

und deshalb sage ich,

Polen soll auch mich anzeigen, mich anklagen, verklagen, kreuzigen.

Diana Wan

Übersetzung: Susana Mayer

אני מבקשת שפולין תאשים אותי, תשפוט אותי ותצלוב אותי

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אני מבקשת שפולין תאשים אותי, תשפוט אותי ותצלוב אותי

כי אני אומרת בראשי חוצות

שהיו אלה פולנים שלא השיבו את אחי הקטן

כי היו אלה פולנים שהשאלתו על בתי היהודים ועל הרכוש שבהם אחרי שהיהודים שהוסגרו לנאצים.

כי היו אלה פולנים שלא אישרו לאימי לצעוד על המדרכות העיר  והכריחו אותה ושכמותה לצעוד ברחובות בדיוק כפי שעושות ״בהמות״.

היו אלה פולנים שכאשר צפו בהורי החוזרים מגהנום המחנות החריזו בזילזול, ״אה, נותרתם בחיים״ 

כי היו אלה פולנים שדרשו שוחד כאשר גילו יהודי מסתתר

כי היו אלה פולנים אלה שהסגירו יהודים אפילו אחרי קבלת השוחד המבוקש

אני מבקשת שפולין תאשים אותי, שתשפוט אותי , שתיצלוב אותי כי היו אלה פולנים ששרפו חיים את שכניהם בזדבבנה

כי היו כלה פולנים שרצחו את היהודים שחזרו מקיאלצה

כי היו אלה פולנים שלא אישרו ליהודים להצטרף לקבוצות מורדים פולנים

כי היו אלה פולנים שסיירו ברחובות בציפיה לצוד יהודי ולקבל את הפרס 

כי היו אלה פולנים אשר הסתירו יהודים תמורת תשלום וכאשר הכסף נגמר,הסגירו אותם לנאצים

כי היו אלה פולנים אשר עמדו בתחנות הרכבת אני בדר לאושביץ וטרבלינקה ומכרו מים במחירים מופרזים ליהודים הצמאים.

אני מבקשת שפולין תאשים אותי, תשפוט אותי ותצלוב אותי כי היו אלה פולנים אשר לאגו לתלמידיהם ולחבריהם לספסל הלימודים בבתי הספר.

כי היו אלה כמרים פולנים אשר מאה אחר מאה הנחילו למאמיניהם את השינה ליהודים  תחת האשמה של רצח ישו.

כי היו אלה פולנים אשר מחו כפיים לרוצחים הנאצים אשר תלשו את היהודים מבתיהם.

כי היו אלה פולנים אשר בתשלום הובילו יהודים , חצו הרים ונהרות ולבסוף נטשו אותם בשממה הלא מוכרת.

כי היו אלה פולנים שאחרי שעזבו את היהודים בשממה, הסגירו אותם לנאצים.

שפולין תאשים אותי, תשפוט אותי ותצלוב איתי גם כאשר אני אומרת שהממשל הפולני בגלות לא היה שוטף למעשיהם של הנאצים.

כי היו גם פולנים שלא נכנעו להמון ועזרו ליהודים.

כי היו גם פולנים שהסתירו יהודים ועזרו להם גם שבכך סיכנו את חייהם.

כי היו גם פולנים שדאגו למסמכים מזויפים ליהודים.

כי היו גם פולנים בין חברי רשת סגוטה.

כי בלי פולנים כאלה, כמעט שאף יהודי לא היה ניצל.

היו אלפים של פולנים שהאירו  באור שונה את האחוריות של מיליוני פולנים משתפי פעולה עם הנאצים, אחראיים ואשמים בפועלם או בהעדר פעולה.

בגלל כל הנאמר מבקשת אני שפולין תאשים אותי, תשפוט אותי ותצלוב אותי.

דיאנה וונג

נא שטפו 

Diana Wang - President of Generaciones de la Shoá en Argentin

Que la Pologne me dénonce et m'accuse

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Je veux que la Pologne me dénonce, qu´elle m'accuse, me poursuive et me crucifie

parce qu´à tous vents je dis :

ce sont des Polonais qui ont caché mon petit frère et se sont niés à nous le rendre

ce sont des Polonais qui se sont approprié les maisons et tout ce qu'il y avait dedans lorsque les Juifs furent déportés

ce sont des Polonais qui empêchaient ma mère de circuler sur le trottoir et l´obligeaient à marcher «où vont les animaux», sur la chaussée

ce sont des Polonais qui, lorsqu´ils virent revenir mes parents s'exclamèrent avec mépris «Ah? vous avez survécu?»

ce sont des Polonais qu´il fallait soudoyer lorsqu´ils découvraient un Juif

Ce sont des Polonais qui le dénonçaient, ce Juif, même après avoir accepté d'être soudoyés

Que la Pologne me dénonce, m´accuse, me poursuive et me crucifie

parce que à tous vents je crie que

ce sont des Polonais qui ont brûlé vif leurs voisins à Jedwabne

ce sont des Polonais qui ont tué ceux qui revinrent à Kielce

ce sont des Polonais qui refusaient aux Juifs la possibilité de se joindre à leurs groupes de résistance

ce sont des Polonais qui dans les rues étaient à l'affût de Juifs pour obtenir la récompense promise

ce sont des Polonais qui cachèrent des Juifs pour gagner de l´argent et qui, une fois l'argent dépensé, les dénonçaient

ce sont des Polonais qui, à un prix exorbitant, vendaient un peu d´eau aux Juifs lorsque sur le chemin à Treblinka ou Auschwitz les convois faisaient un arrêt

Que la Pologne me dénonce, m´accuse, me poursuive et me crucifie

parce que´à tous vents j´affirme  

que ce sont des Polonais qui dans les écoles se moquaient de leurs élèves et de leurs camarades juifs

qu´ils étaient Polonais les curés qui, en accusant les Juifs de déicides, prédiquèrent la haine durant des siècles  

que ce sont des Polonais qui applaudissaient les hordes nazies qui arrachaient les Juifs de chez eux

que ce sont des polonais qui, payés par des Juifs pour leur faire traverser une rivière ou franchir une frontière, les abandonnaient dans des parages dangereux

que ce sont des Polonais qui, après les avoir abandonnés, les dénonçaient

Que la Pologne me dénonce, m´accuse, me poursuive et me crucifie

même si je dis aussi

que le gouvernement polonais en exil n'a pas été complice du nazisme

et qu'il y eut des Polonais qui refusèrent de se soumettre et aidèrent des Juifs

des Polonais qui les cachèrent, leur donnèrent à manger et prirent soin d´eux au risque de leur propre vie

des Polonais qui s´occupèrent de leur fournir de faux documents

des Polonais aussi qui se joignirent au réseau de sauvetage Zegota.

Sans ces Polonais-là pratiquement aucun Juif n'aurait pu survivre

Ils furent plusieurs milliers  ces Polonais dont la dignité et la bravoure brillent et se détachent du fond obscur de la responsabilité de millions d'autres Polonais, complices et coupables par action ou omission,

C'est pour toutes ces raisons que je veux que la Pologne

me dénonce, moi aussi, m'accuse, me poursuive et me crucifie.

Diana Wang - Presidente de Generaciones de la Shoá en Argentina

Traduit par Hélène Gutkowski

I want Poland to report and sue me too

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I want Poland to report me too, sue me, accuse me, and crucify me

because I publicly state that:

the Polish did not give my brother back

the Polish confiscated the houses and all their contents once the Jews were deported

the Polish would not let my mother walk on the sidewalk and would kick her onto the street “where animals belong”

the Polish, after seeing that my parents had survived, said with disdain “eh? You survived?”

the Polish asked for bribes when they discovered a Jew

the Polish would report them even after they had been bribed

I want Poland to report me,

sue me, accuse me, and crucify me because

the Polish incinerated their neighbors in Jedwabne

the Polish killed those returning to Kielce

the Polish would not let Jews join their resistance

the Polish would stalk the streets, hoping to catch a Jew for the reward

the Polish hid Jews for money and, when the money ran out, would end up reporting them

the Polish would sell water at exorbitant prices when trains stopped on their way to Treblinka and Auschwitz

I want Poland to report me, sue me, accuse me, and crucify me because

the Polish mocked Jewish students at school

the Polish priests preached hate century after century based on the believe that the Jews killed Christ

the Polish applauded the Nazi hordes who ripped Jews from their homes

the Poles who were hired to help Jews cross rivers and borders were the same ones who would abandon them in unknown places

the Polish were the ones who, after abandoning them, would report them

I want Poland to report me, sue me, accuse me, and crucify me because

Even though I also say that

the Polish government abroad was not a Nazi accomplice, and that

there were also some Poles who did not submit and did help the Jews

some Poles did hide them, feed them, and take care of them while risking their lives

some Poles did provide them with false documents

some Poles were also part of Zegota’s salvation network

without these Poles almost no Jews would have survived

these thousands of Poles stood in harsh contrast to the millions of complicit Poles who were guilty of actions of omission and commision

Because of all this

I want Poland to report me too, sue me, accuse me, and crucify me

Diana Wang. President of Generaciones de la Shoá en Argentina.

Translation by Judith Tiferes and David LaVergne

Pido que Polonia me denuncie

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Quiero que Polonia me denuncie a mi también

que me demande, me acuse y me crucifique

porque digo públicamente que:

fueron polacos los que no devolvieron a mi hermanito

fueron polacos los que se apropiaron de las casas y de todo lo que había adentro una vez que los judíos había sido deportados

fueron polacos los que no dejaban a mi mamá caminar por las veredas y la echaban a la calle “por donde van los animales”

fueron polacos los que cuando vieron vivos a mis padres profirieron con desprecio “¿ah? ¿sobrevivieron?”

fueron polacos los que pedían sobornos cuando descubrían a un judío

fueron polacos los que lo denunciaban aún después de sobornados

Quiero que Polonia me denuncie

que me demande, me acuse y me crucifique porque

fueron polacos los que quemaron a sus vecinos en Jedwabne

fueron polacos los que mataron a los que volvían a Kielce

fueron polacos los que no dejaban que ningún judío integre sus grupos rebeldes

fueron polacos los que iban atentos por las calles esperando cazar algún judío para ganarse la recompensa

fueron polacos los que escondieron judíos a cambio de dinero y los que, cuando el dinero se terminaba los denunciaron

fueron polacos los que vendían agua a precios exorbitantes cuando los trenes se detenían en su camino a Treblinka y Auschwitz

Quiero que Polonia me denuncie

que me demande, me acuse y me crucifique porque

fueron polacos los que se burlaban de sus alumnos y compañeros judíos en las escuelas

fueron polacos los curas que predicaron siglo tras siglo el odio bajo la acusación de deicidio

fueron polacos los que aplaudían a las hordas nazis que arrancaba a los judíos de sus casas

fueron polacos los contratados para hacer cruzar ríos y fronteras a los judíos y los que los abandonaban en parajes desconocidos

fueron polacos los que después de abandonarlos los denunciaban

Que Polonia me denuncie

que me demande, me acuse y me crucifique

aunque diga también que

el gobierno polaco en el exilio no fue cómplice del nazismo y que

también fueron algunos polacos los que no se sometieron y ayudaron a los judíos

también algunos polacos los escondieron, alimentaron y cuidaron arriesgando sus vidas

también fueron algunos polacos los que les proveyeron de documentos falsos

también algunos polacos integraron la red de salvación Zegota

sin esos polacos casi ningún judío podría haber sobrevivido

fueron miles esos polacos que iluminan por contraste y con crudeza a los millones de polacos cómplices, responsables y culpables por acción u omisión

Por todo eso

Quiero que Polonia me denuncie a mi también

que me demande, me acuse y me crucifique.

 

Repercusiones en los medios:

Editorial de Alfredo Leuco

Nota en Pagina 12

Nota en Urgente 24

The Guardian

Noticias de Israel (2021) 

Radio Pública israelí, KAN en español, a partir del minuto 38

Carta del rabino Nissenbaum:

Bs As 22 de Adar de 5778

09 de marzo de 2018

 Mi muy querida Diana: Estoy en USA de vacaciones y mi secretaria me envió hace días tu texto sobre la nefasta ley del gobierno polaco respecto al Holocausto. No podía dejar de escribirte, en primer lugar porque lloré como un chico mientras lo leía. Mis bisabuelos llegaron a la Argentina entre 1870 y 1890, por lo tanto no tenemos en nuestra familia victimas o sobrevivientes conocidos de la Shoah. Mientras mi padre desde pequeño me contaba historias bíblicas, mi madre en cambio, a partir de mis 7 años empezó a contarme las atrocidades de los nazis en los campos y en los ghettos y los experimentos médicos con los niños judíos, por eso me considero un sobreviviente del texto.

Tu escrito es para mí una proclama ejemplar acerca de nuestra especie, que puede llegar  a los grados más terroríficos de la deshumanización por su crueldad y violencia despiadada pero también cuenta de aquellos otros de nuestra misma especie capaces de desafiar el deterioro moral y con valentía solidaria, aún a riesgo  de sus vidas pudieron convertirse en jasidei umot olam, es decir,  superar la especie y construirse en la muy rara categoría llamada "ser humano" desafío al que todos somos llamados a construir con nuestras mistéricas existencias.

Aunque se ha dicho que después de Auschwitz no hay poesía, para mí tu texto es un asombroso poema, porque solo la poesía posee un metalenguaje, más allá del sentido que le damos a las palabras, porque donde ninguna de ellas alcanzaría a explicar lo inexplicable y lo imperdonable, tu texto se manifiesta como una epifanía más del misterio  del mundo y del hombre.  Creo que tu texto habría que incorporarlo en la liturgia de conmemoración de la Shoah. Sería maravilloso que en todas las escuelas y universidades, los maestros y alumnos judíos y no judíos pudieran recitarlo como un himno. Creo que en las inútiles Naciones Unidas cada representante de su respectivo país se sintiera moralmente obligado a recitarlo.

Inmensas gracias nuevamente mi muy querida y admirada Diana, porque lloré, porque volví a sentir una nueva experiencia mística de lo profundo religioso y de lo sagrado de la vida, y por que sentí profundamente que no lo estaba leyendo sino rezándolo, gracias por este legado que nos diste y que sin duda es tu propia escritura, pero al mismo tiempo tengo la sospecha que Dios se expresó secretamente entre tus palabras para poder perdornarse a sí mismo por su inexplicable silencio y ausencia en la terrible oscuridad de lo que nunca debió haber sucedido.         

Con inmenso amor   

Rabbi Reuben Nisenbom.

Presidente, Fundador y Rabino del C de E J M

Carta del embajador de Polonia en Argentina al presidente de AMIA.

Buenos Aires, 7 de marzo de 2018
Sr. Agustín Zbar, Presidente de la Asociación Mutual Israelita Argentina

Del artículo “Repudio unánime” publicado en Página12 del 7 de marzo, me enteré que AMIA publicó en su fanpage de Facebook el artículo de Federico Pavlovsky „Rostros familiares”, publicado por primera vez el 18 de diciembre de 2017 en Página 12.

¿Sería tan amable y podría explicar a quiénes se puede ver en la foto que ilustra el texto de Federico Pavlovsky? ¿Son cadáveres de judíos que habitaban Jedwabne asesinados por polacos? No, son polacos, miembros de la conspiración anticomunista, matados por funcionarios del Ministerio de Seguridad Pública en 1950, 9 años después de la masacre de Jedwabne. Se conoce bien sus nombres y apellidos. No tuvieron nada en común con el cruel acto cometido por los habitantes de Jedwabne en 1941. ¿Por qué Página 12 decidió hacer semejante manipulación? No lo sé.

Escribí con relación a ese asunto al director de Página 12, Ernesto Tiffenberg, el 19 de diciembre, al día siguiente de la publicación del artículo „Rostros familiares”. Sin ninguna respuesta. Escribí nuevamente el 12 de enero. El director Tiffenberg nuevamente no consideró adecuado contestar, en mi opinión, mi cortés carta que le había dirigido.

Considero que es una cuestión importante, puesto que en realidad es esa foto utilizada para ilustrar el artículo sobre la masacre de Jedwabne, y no el artículo en sí mismo lo que provocó a Reduta Dobrego Imienia (Reducto de Buen Nombre) en Polonia acusar judicialmente a Página 12.

Todo eso sucedió varias semanas antes de que el parlamento de Polonia haya aprobado la ley sobre el Instituto de la Memoria Nacional, que actualmente se volvió objeto de crítica. Crítica que –deseo añadir– durante los trabajos sobre esta ley antes de promulgarla surgió también en mi país, y no solamente en el entorno de los judíos. Las vacilaciones ocasionadas en aquel momento llevaron al Presidente Andrzej Duda a dirigir la nueva ley al Tribunal Constitucional, para que éste decida si se viola o no el derecho constitucional a la libertad de palabra. Si la viola, la ley va a tener que ser cambiada. La sentencia del Tribunal Constitucional, ojala esté otorgada lo antes posible, la espera mucha gente en todo el mundo. No creo que antes de que se dicte la sentencia sobre la constitucionalidad, algún tribunal en Polonia entable una acción judicial sobre la violación de la nueva ley, sin importar cuantas organizaciones no gubernamentales, como Reduta Dobrego Imienia (Reducto de Buen Nombre), instruyan una causa contra alguien en cualquier lugar del mundo. No puedo escribir que „con toda la certeza no va a proceder”, puesto que Polonia -contrariamente a las opiniones manifestadas por el sobresaliente periodista argentino- es un estado de derecho que respeta la soberanía de los tribunales, y no es un país nazi.

En la carta que escribí al director Tiffenberg presenté las informaciones sobre la investigación del caso Jedwabne y las reflexiones sobre el impacto que ese asunto tuvo en la sociedad polaca. No es muy elegante citarse a uno mismo, sin embargo permítame recordarle un fragmento de mi carta:

El libro de Gross y las posteriores investigaciones de IPN generaron en Polonia la más importante discusión, y la más profunda desde 1989, sobre la historia contemporánea del país. Hubo una fuerte voz que condenaba a los perseguidores y perpetradores de los judíos que habían sido asesinados, y pedían una evaluación justa de las infames páginas del pasado polaco. No hay razón para ocultar que también han aparecido declaraciones que niegan la magnitud de la responsabilidad polaca de Jedwabne. Otro hilo de la discusión fue recordar que también muchos polacos salvaron las vidas de los judíos, a menudo pagando con sus vidas. En 2001, el entonces Presidente de la República de Polonia, Aleksander Kwaśniewski, rindió homenaje a los judíos asesinados, diciendo estas importantes palabras: “Como hombre, como ciudadano y como Presidente de la República de Polonia, pido perdón. Perdón en nombre propio como por el de esos polacos, cuya conciencia está afectada por este crimen. En el nombre de aquellos que piensan, que no se puede estar orgulloso de la grandeza de la historia polaca, sin sentir al mismo tiempo dolor y vergüenza por el mal que los polacos le hicieron a otros”. Recuerdo esto para subrayar, que el asunto de Jedwabne fue un profundo avance en la conciencia de los polacos. Nos acercó a la verdad sobre nosotros mismos. Mostró a nuestros amigos y adversarios que somos capaces de hablar sobre cosas positivas, pero también sobre las páginas oscuras de nuestra historia.

Adjunto el texto entero de la carta. Voy a estar satisfecho, si Usted gustaría tomar el conocimiento de la misma. Me parece que honradamente me referí a la responsabilidad de aquellos de mis paisanos, cuya consciencia está cargada con la masacre de Jedwabne, al igual que con otros actos infames en contra de los compatriotas judíos en otros lugares de Polonia.

No puedo terminar esas observaciones sin la reflexión de que AMIA en su justa lucha contra la censura y tergiversación de la historia decidió reproducir el artículo de Pavlovsky junto con la foto que lo ilustraba, con lo que, desgraciadamente, divulgó la ímproba manipulación de Página 12. Estaría agradecido, si en nombre de la verdad quisiera Usted tomar medidas para eliminar esa dolorosa falsificación.

Permite Usted que al asegurarme que esta carta llegó a sus manos, podré facilitarla también a otros lectores.

Marek Pernal, Embajador de Polonia

marzo 13: de Polish League Against Defamation - Reduta dobrego imienia.

Estimados Señores:

La Fundación Reducto del Buen Nombre - Liga Polaca contra la Difamación se ha establecido para corregir la información falsa sobre la historia de Polonia, especialmente la de la Segunda Guerra Mundial. Sobre todo ahora, recordamos cuando la marea de falsas acusaciones en contra de los polacos, así mismo en contra del Reducto del Buen Nombre, ha inundado directamente los medios argentinos.

Recordemos los hechos. En el texto de Federico Pavlovsky Znajome twarze (Rostros Familiares), en el que describe el crimen contra los judíos en Jedwabne (1941), había una fotografía póstuma de soldados de la resistencia independista polaca, quienes después de la Segunda Guerra Mundial luchaban contra los comunistas y el 25 de febrero de 1950 fueron asesinados por agentes de la Oficina de Seguridad. En la foto se muestra a los héroes polacos que no tenían nada que ver con el asesinato de los judíos en Jedwabne, por lo que la ilustración de los crímenes contra los judíos con estos personajes es una manipulación, una acción que falsifica la historia y viola el buen nombre de los soldados polacos. Sobre el asunto de cambiar la foto han intervenido repetidamente polacos y la misma embajada polaca. A pesar de las solicitudes, los editores todavía no la han cambiado. En esta situación, por el bien de la verdad histórica, el Reducto del Buen Nombre ha puesto una intervención legal.

El Reducto no está exigiendo cambios en el texto de Federico Pavlovsky y, por lo tanto, no niega el crimen en Jedwabne, sino que exige disculpas en relación con la manipulación de la fotografía que ilustra el texto. El artículo en el portal Página 12 sigue erróneamente ilustrado y ofende la memoria de los soldados que luchaban contra los comunistas.

Mientras tanto, tras las intervenciones anteriores sin éxito en la editorial y la intervención legal, el Reducto del Buen Nombre se ha encontrado con muchos ataques de los medios de comunicación argentinos defendiendo las mentiras. Definen nuestra organización como "nacionalista", "revisionista", como partidarios de la "negación", e incluso como una institución "fascista". En sus comentarios, incluso está la frase "Polonia nazi" con referencia a nuestro país. Estamos sorprendidos de ver la cantidad de estos epítetos, así como las acusaciones contra nosotros mismos. Las acusaciones más comunes contra nosotros están, entre otras, de modo que supuestamente golpeamos la libertad de expresión, limitamos el debate histórico y tratamos de censurar la historia de Polonia.
Estas acusaciones son completamente infundadas.

Si por el hecho de demandar la verdad y exactitud histórica el Reducto del Buen Nombre es llamada una organización "fascista", "negacionista" y "revisionista", entonces, ¿cómo llamar a los defensores de las mentiras históricas? El conocimiento de la historia de Polonia es imprecisa en el mundo, lo que se confirma en el caso descrito por nosotros del error cometido en las páginas del portal Página 12. El Reducto exige la verdad histórica, y no tiene nada que ver con la censura y un ataque a la libertad de expresión. La imagen que ilustra el artículo fue seleccionada incorrectamente e insulta la memoria de los héroes polacos. Los editores de Pagina 12 persisten en mentir.

Reducto del Buen Nombre - Liga Polaca contra la Difamación

Si prohibo decirlo, desaparecerá - If prohibited, it will disappear

Siguiendo el camino marcado por  el parlamento polaco, declaro y ordeno que está

Prohibido hablar de la muerte
Prohibido decir cáncer o sida o parkinson o cuadriplejía
Prohibidos los resultados médicos desfavorables
Prohibidos los resfríos, las diarreas y constipaciones
Prohibidos los embarazos sorpresivos y las erecciones fallidas
Prohibidos los juramentos de amor o las confesiones de traición
Prohibido decir diablo, bruja, ogro, genocidas y dictador
Prohibido lluvia, tormenta, granizo, helada, inundación
Prohibido terremoto, tsunami, volcán en erupción
Prohibido siquiera susurrar pis, caca, moco, pedo
Quiero prohibir todo lo que no me gusta
Y cuando esté prohibido, desaparecerá.

 

English translation:

Just like the Polish Parliament, I am declaring and ordering as follows:

I order the prohibition of everything I dislike.

It is prohibited to speak of death
It is prohibited to say cancer or AIDS or Parkinson's or quadriplegic
It is prohibited to have negative medical results
It is prohibited to have colds, diarrhea or constipation
It is prohibited to have unwanted pregnancies or erectile dysfunction
It is prohibited to lie when saying I love you
It is prohibited to say devil, witch, ogre, genocide and dictator
It is prohibited to have rain, storms, hail, ice, floods
It is prohibited to have earthquakes, tsunamis, volcanic eruptions
It is prohibited to even whisper pee, poop, booger, fart

And when it is prohibited, it will simply disappear.

(Thanks Natasha Zaretzky for the translation)

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Publicación en Córdoba de Cuadernos de la Shoá

¡Nunca digas nunca!

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El pasado 2 de febrero sucedió algo insólito en la Gobernación de la provincia de Córdoba.

Aída Ender y yo recordábamos, al entrar en el recinto, aquel otro momento fundante que habíamos vivido juntas en junio de 2005 cuando el Gobierno argentino, mediante su Ministro de RREE, Rafael Bielsa, reconoció la existencia de la Circular 11, emitida secretamente en 1938 y que había sido reiteradamente negada por los sucesivos gobiernos. Ese día, y luego de la pertinaz insistencia de Uki Goñi, fue abolida, 67 años después de su emisión. Ese día se nos pidió oficialmente perdón por haber prohibido las visas para los judíos, lo que determinó que muchos que podrían haberse salvado, no lo lograron. Debido a la Circular, terminada la guerra, la mayoría de nosotros ingresó ilegalmente al país.

“¿Te imaginás lo que dirían nuestros padres si nos vieran entrar en la Casa Rosada para que el gobierno argentino nos pida perdón?” nos decíamos mientras subíamos la escalinata de mármol sin creernos del todo lo que estábamos viviendo.

¡Nunca digas nunca!

Algo parecido nos pasó en Córdoba el viernes 2 de febrero de 2018.

Hace veinte años que estudiamos, pensamos y difundimos a la Shoá en Argentina. Lo hacemos con enorme entusiasmo, convencidos de que el conocimiento del Holocausto comporta lecciones imprescindibles para la Humanidad. Sin embargo, dado que las primeras víctimas fuimos mayormente los judíos, el hecho aún no se ve como un universal, es visto como un tema judío. Los acercamientos de entidades y personas no judías suceden y son cada vez más numerosos pero hasta ahora no hemos conseguido la expansión de la mirada, el interés y el estudio hacia lo universal.

La Alianza Internacional para la Rememoración del Holocausto, a la que la Argentina está adherida desde su creación en el año 2000, compromete a sus países miembros a instituir la enseñanza del Holocausto en sus programas educativos. El Ministerio de Educación de Córdoba ha dado un paso trascendental en la publicación de la colección completa de los Cuadernos de la Shoá, su distribución a todas las escuelas provinciales y el proyecto de capacitación de sus docentes para la optimización de su uso en el aula. Los Cuadernos, pensados y realizados con los docentes argentinos en la mira, tienen ahora un lugar en cada una de las escuelas y proveerán la perspectiva y el abordaje moderno que enlaza el allá y entonces con el aquí y ahora.

¡Nunca digas nunca!

Tantas veces creíamos que estábamos arando el mar. Y de pronto esta inversión en el futuro, este compromiso con la ética y los derechos humanos se dio a luz merced a la decisión política del gobierno provincial cordobés. La iniciativa fue de la filial de DAIA Córdoba que viene haciendo un trabajo constante, inteligente y eficaz con el Ministerio, impartiendo cursos, seminarios y capacitaciones para sus docentes y fue rápidamente tomada y hecha suya por varios funcionarios que no cejaron hasta que la hicieron realidad.

El gobernador Juan Schiaretti, el Ministro de Educación Walter Gahovac, el Ministro de Gobierno Carlos Massei, el presidente de DAIA Córdoba Luis Klinger, Aida Ender y yo misma de Generaciones de la Shoá, nos asociamos en esta gesta educativa, en esta apuesta al futuro. Además de las personas que representamos a las organizaciones involucradas hubo otras que es preciso mencionar porque su dedicación y compromiso fueron el vehículo imprescindible para que aquél nunca sea hoy: gracias Carlos Sanchez y Ulises Rojas del Ministerio, Marta Horbacovsky y Ana Glaser de DAIA, Jonatan Epsztejn y Melisa Berlin de Generaciones.

Autoridades presentes: Dra Aída Tarditti, Presidente del Tribunal Supremo de Justicia. Oscar González, Presidente de la Legislatura Provincial a cargo de la gobernación (en representación del gobernador Juan Schiaretti que no pudo estar). Walter Grahovac, Ministro de Educación. Carlos Massei, Ministro de Gobierno y Seguridad. Alejandro Orchansky, Cónsul de Israel. Diego Hak, Secretario de Seguridad. Gustavo Folli Pedetta, Sub Jefe Policía de Córdoba, Comisario Rodolfo González. Luis Klinger, Presidente DAIA filial Córdoba. Diana Wang, Presidenta de Generaciones de la Shoá. Gustavo Elman, Vice Presidente Centro Unión Israelita. Aída Ender, Secretaria General de Generaciones de la Shoá y Editora Responsable de los Cuadernos de la Shoá. Raquel Krawchik, Rectora Universidad de Córdoba. María A. Pedicino, INADI. Marcelo Polakoff, rabino del Centro Unión. Carlos Ñáñez, Arzobispo de Córdoba. Claudia Torcomian, Decana Facultad Psicología. Ana Bercovich, Vice Presidente 1ª DAIA filial Córdoba. Miembros de la comunidad armenia, del parlamento provincial y de varios sectores civiles y religiosos.

fotos del acto

Información difundida por la Gobernación de Córdoba

Nota de La Voz del Interior

Declaraciones de algunos funcionarios

¿Quiénes son las víctimas de la Shoá?

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Las víctimas del Holocausto fueron los judíos masacrados y asesinados solo porque eran judíos, o porque lo eran sus padres o lo habían sido algunos de sus abuelos.

Las víctimas del Holocausto fueron los sobrevivientes, los que salvaron sus vidas contra toda expectativa y se  han empeñado en dar sus testimonios de manera incansable.

Pero hay víctimas del Holocausto que permanecen en las sombras y que hoy quiero sacar a la luz. Son las esperanzas puestas en el progreso, el humanismo y la educación. Estas esperanzas suponían que después de la Gran Guerra el mundo habría aprendido que la guerra no era el camino. Que las personas comunes respetarían la moral más elemental. Que los ingenieros, médicos, académicos y burócratas se opondrían con firmeza a construir y hacer funcionar la maquinaria asesina. Que la gente común, los testigos pasivos, los que vieron y no pudieron o no quisieron hacer nada, no sucumbirían presos del terror o la indiferencia, haciéndose cómplices por omisión. Que el efecto poderoso de la propaganda no podría lavar los cerebros de un modo tan trascendental. Que los gobiernos de tantos países no harían la vista gorda ni permitirían la ejecución de este horroroso plan exterminador. Todas esas esperanzas se hicieron trizas durante el Holocausto, hirieron de muerte a la fe en el progreso y al poder de la educación, nos dejaron desnudos, desvalidos e impotentes frente al derrame de la iniquidad.

Porque la gran víctima del Holocausto es la Humanidad toda que debe digerir que la vara de lo imposible descendió hasta el infierno, que el asesinato industrial, arbitrario, racional, burocrático y planificado, integra hoy las expectativas de lo posible.

El Plan Maestro Planetario del nazismo era la la supuesta reingeniería social que tergiversaba hasta el ridículo las ideas de Darwin en la pretensión de dejar en el mundo solo a “la raza” superior, erradicar las enfermedades y malformaciones creando un universo de super humanos cuasi dioses. Para lograrlo había que exterminar a los elementos impuros y tóxicos: los opositores políticos, los testigos de Jehová, los masones, los comunistas; los discapacitados físicos y mentales, los homosexuales, los gitanos pero, sobre todo, los judíos. Su política “purificadora” se concentró en este pueblo del que no podría quedar ninguno vivo en todo el planeta, especialmente la simiente del futuro, los niños.

Pero ahí no terminaba el plan. Era solo el comienzo. Continuaría con los no blancos, los que no correspondían con el estereotipo de “raza” superior pergeñado por el nazismo: los afrodescendientes negros, los orientales amarillos, los nativos e indígenas americanos rojos, australianos y asiáticos, los marrones de India. Tarde o temprano, todos estaban destinados a la esclavitud, al sometimiento y al exterminio.

Aunque el Plan Maestro Planetario se frustró por la derrota en la guerra, la idea de que era posible quedó instalada en la Humanidad. Por eso a las víctimas del Holocausto se suman hoy los asesinados en Guatemala, en Ruanda, en los Balcanes, en Darfour, en Siria, en Nicaragua, en la Argentina, en Armenia, en Timor Oriental, en Chile, en el Holodomor de Ucrania, Camboya, los Roma y los Sinti, los Herero y Namaquas, en México, en Congo, los Rohingyas en Birmania y la lista sigue porque el infierno habilitado por el nazismo continúa con las puertas abiertas.

El mundo entero es víctima del Holocausto porque fue entonces que se estableció que no hay nada que un ser humano no pueda hacerle a otro, que los límites impuestos por la educación y la convivencia son frágiles, que las sociedades humanas son sumamente vulnerables. En manos de líderes carismáticos, la codicia, el ansia de poder y la convicción de la propia supremacía, son estímulos letales. No importa la razón. Sea geopolítica, sea económica, sea religiosa o, como en el caso del Holocausto, una mentira como el falso concepto de “raza”, TODOS somos potenciales víctimas, ninguno de nosotros sabe si en algún momento de su vida no quedará del lado equivocado y entonces, cuando vengan por uno, ya no quede a quien recurrir. Porque como bien dice Jorge Drexler “todo es cuestión de lugar y momento, yo podría haber sido el pianista del gueto de Varsovia”.

Disertación pronunciada en el acto de homenaje realizado el 29 de enero en AMIA y el 2 de febrero en Córdoba. 

 

Proyecto Aprendiz, en El Pais, de España

La superviviente Lea Zajac (izquierda) y su aprendiz Darío Berlinerblau (derecha), en Buenos Aires. En vídeo, homenaje realizado en el Senado. VÍDEO: ATLAS

La superviviente Lea Zajac (izquierda) y su aprendiz Darío Berlinerblau (derecha), en Buenos Aires. En vídeo, homenaje realizado en el Senado. VÍDEO: ATLAS

Los guardianes de la memoria del Holocausto Superviventes de los campos nazis 'entrenan' a jóvenes en Argentina para que los horrores no se olviden

CONSTANZA LAMBERTUCCI Madrid 30 ENE 2018 - 03:59 ART

Los nazis prefirieron llamar a Lea Zajac con el número 33.502 que le tatuaron cuando tenía 16 años. Casi un siglo después, Darío Berlinerblau la mira a los ojos, toca la piel penetrada por la tinta y escucha su voz. Ella, de 91 años, es la maestra y él, de 37, el aprendiz que se ha comprometido a hacer suyos los horrores del Holocausto y a transmitirlos cuando ella y otros supervivientes de los campos de concentración nazi ya no estén. "Cuando alguien te diga que la Shoah no existió, vos le podés decir que me conociste y tocaste el tatuaje que tengo en el brazo", le dijo Lea cuando se conocieron hace dos años en Argentina. Ambos participan de Proyecto Aprendiz, una iniciativa que reúne durante al menos cuatro meses a un superviviente y a un joven de entre 20 y 35 años que escucha y se convierte en guardián y difusor de un archivo imprescindible.

Desde 2009, más de un centenar de personas han participado del proyecto, que tiene dos etapas. La primera es la capacitación de los jóvenes y la segunda, los encuentros presenciales que deben sumar al menos ocho horas, aunque las parejas de maestros y aprendices suelen superar las 30 horas de entrevista, según explica Diana Wang, una de las directoras de la iniciativa y presidenta de Generaciones de la Shoá.

Cuando Darío fue por primera vez a la casa de Lea, en Buenos Aires, tenía miedo —de quedarse sin palabras, de incomodar— y también expectativa. Había preparado algunas preguntas, pero ella, que se define como una historiadora frustrada porque la guerra no le permitió ir a la universidad, se le adelantó. Esta polaca nacida en Micholowo, un pueblo cerca de la frontera con la ex Unión Soviética, le relató los acontecimiento que desembocaron en el ascenso del nazismo y su descenso personal "al infierno".

Tenía 12 años cuando inició la II Guerra Mundial, pero el 1 de septiembre de 1939 no pudo empezar el secundario porque Hitler bombardeó su pueblo. A ella y a su familia los reubicaron en el gueto de Pruzhany hasta su traslado en 1943 a Auschwitz, el mayor de los campos nazis, donde murió más de un millón de personas. Lea recuerda con rigor y poesía la última vez que vio las flores de su ventana, cubiertas de rocío; el hambre "incalificable"; los tres días y tres noches en el tren que la llevó a Auschwitz hacinada, el hedor, los niños muertos.

Sus memorias le sugerían a Darío más preguntas; Lea respondía y continuaba sin saltarse ni una fecha ni una sensación. Iban y venían en la historia hacia atrás, hacia adelante y en profundidad. Los "esbirros nazis", dos palabras que Lea no separa, empezaron a evacuar los campos cuando la guerra llegaba a su fin para esconder la evidencia del genocidio. Lea caminó más de 50 kilómetros con la nieve hasta la rodilla, en una de las llamada Marcha de la Muerte, donde una de cada cuatro personas murió. Al final, quedó libre, "entre comillas", aclara, porque entonces empezó otra "lucha por la vida". Se instaló en Argentina, donde vive la comunidad más grande de judíos de América Latina y la sexta del mundo, y aunque no quería casarse ni tener hijos formó una familia.

Lea anda con bastón y hace poco terminó de leer Guerra y Paz, de León Tolstói, en español (de joven lo había leído en ruso). Ha sido maestra de cinco aprendices y desde que el campo fue liberado el 27 de enero de 1945 —día por el que este sábado se ha conmemorado el Día Internacional por la Memoria de las Víctimas del Holocausto— siempre ha hablado, pero no todos los supervivientes pueden expresarlo. Algunos solo toleran hacer el proceso una vez, otros no se animan porque el dolor es muy fuerte.

Ella también revive el horror cada vez que cuenta sus memorias y sabe que esa noche no podrá dormir. Pero no deja de hacerlo porque es su obligación moral, asegura. No sabe cómo sobrevivió, pero sabe para qué. "No olviden", pronuncia una y otra vez e insiste para quienes no ven lo que ella cree evidente: "Por el bien de ustedes, lo mío ya pasó".

Su aprendiz, Darío, relata cada vez que puede el testimonio que ya ha hecho propio. Después de firmar un compromiso ético para transmitir las memorias del Holocausto, ha mantenido con Lea el vínculo de un nieto con su abuela: van al teatro, toman el té, intercambian novelas y no dejan de hablar. Darío subraya que es parte de una de las últimas generaciones que van a poder oír el testimonio directo de un superviviente. Quedarán los libros y las películas, pero no será posible conversar con los textos y los filmes, mirarlos a los ojos o tocarles el número en la piel arrugada.

fuente https://elpais.com/internacional/2018/01/26/actualidad/1516984829_119054.html

Sobre el proyecto de la cámara baja polaca para prohibir mención de complicidades

El proyecto presentado por la cámara baja del parlamento polaco se suma al malestar que ya han expresado distintas franjas oficiales polacas sobre la complicidad de los polacos en la perpetración del nazismo durante la Shoá.

El historiador Jan Gross se ha dedicado a revisar una parte del pasado polaco respecto de los judíos durante el Holocausto. En su libro "Vecinos" se interna en el asesinato de todos los judíos del poblado de Jedwabne en manos de sus vecinos cristianos, crimen que había sido atribuido oficialmente a los nazis pero que Gross devela que había sido obra de polacos. Causó un hondo malestar en Polonia. Pero su labor investigativa continuó y en su siguiente trabajo, La Cosecha Dorada, muestra de manera exhaustiva y desgarradora la forma en que muchos ciudadanos polacos se aprovecharon de la situación que vivían los judíos para expoliarlos, robarles, chantajearlos, exigir sobornos, denunciarlos, ocupar sus viviendas, apropiarse de sus posesiones y en no pocos casos matar a los antiguos propietarios en caso de que hubieran sobrevivido y volvieran con un reclamo.

Lo que relata en su escalofriante trabajo, fruto de innúmeras entrevistas y de una exhaustiva investigación histórica, es verdad. Pero es una verdad muy dura de oír para muchos polacos con la conciencia sucia. Siguen siendo muchos los que creen que sus padres o abuelos no pudieron haber hecho tales cosas, que se trata de una patraña. Tal vez, volviendo a la luz su histórica judeofobia, se digan que es  una “nueva patraña como las que nos acostumbran los judíos tan expertos en victimizarse”. 


Gross fue atacado y vilipendiado por los estamentos oficiales y en enero de 2016, el presidente Andrzej Duda, solicitó que se le revoque la Orden del Mérito de la República de Polonia por su trabajo como historiador. 

A fuer de justos y objetivos, es preciso dejar sentado también que lo que hicieron muchos polacos durante la Shoá debe mirarse y evaluarse junto con lo que hicieron los que arriesgaron sus vidas para ayudar o salvar a judíos. Yad Vashem, con sus estrictas condiciones, ha honrado a cerca de 7 mil, la mayor parte de los Justos de la Humanidad fueron polacos. Hay decenas de miles más que no se ajustan a las condiciones de Yad Vashem pero que colaboraron activamente en la salvación de los judíos polacos, entre ellos la familia que escondió a mis propios padres durante casi dos años. 

En cuanto a la proyectada ley polaca, debemos diferenciar las decisiones personales de la gente de las decisiones políticas y las directivas emanadas de poderes gubernamentales. El nacionalismo polaco tiene poderosos ingredientes anti judíos, sentimiento que forma parte de su cultura hace varios siglos. Los ejércitos que lucharon contra el nazismo, tanto la Armia Krajowa (nacionalistas) como la Armia Ludowa (populares) no se lucieron por su cálida aceptación de los judíos, más bien todo lo contrario. 

¿Se puede acusar al Estado Polaco por la conducta de una parte de sus ciudadanos? Es cierto que los campos de exterminio, todos instalados en suelo polaco, fueron obra de los nazis. También es cierto que muchos polacos (y también ucranianos, lituanos y otros) integraron los engranajes asesinos, pero no se trató de una política oficial del gobierno en el exilio sino que fue a título personal. A diferencia del gobierno de Francia, que no solo se alió al nazismo sino que muchas veces se anticipó a sus órdenes en el señalamiento y detención de los judíos, el gobierno polaco no puede ser acusado de lo mismo. Los campos de exterminio nazi fueron instalados en Polonia pero no fue una decisión de ningún gobierno polaco. Por ello acusar a Polonia como estado cómplice y perpetradores no se ajusta a los hechos.

Los polacos han convivido con la memoria de la Shoá viéndose como víctimas de los nazis, casi como equiparándose con lo sufrido por el pueblo judío. Verse como víctimas los exoneraba de toda responsabilidad o culpa y es el discurso oficial que aún se sigue oyendo en Polonia. Todo esto es lo que está detrás de este proyecto del Sejm, la cámara baja que espera ser refrendado por la alta. Me parece absurdo el proyecto porque huele a cola de paja, es como suponer que si no se dice algo no pasó. El absurdo de esta ley que lacera el derecho a la libre expresión, se choca además con el acceso a las redes sociales, con su infinita y poderosa capacidad de llegada y difusión. No hay ley que impida que la gente diga lo que tiene ganas de decir, sea verdad o no, se ajuste a los hechos o no. 

Y si el gobierno polaco está tan preocupado por su propia autoestima, sería muy importante que establecieran la obligatoriedad de que, junto con las visitas que hacen todas las escuelas polacas al maravilloso museo Polin que muestra los mil años de vida judía en Polonia, se instruya a todos acerca de qué pasó en la Shoá, quiénes colaboraron y quiénes no, señalando a los culpables y enalteciendo a los valientes. La verdad es una sola. La derecha y los nacionalismos están queriendo recuperar el lugar protagónico que solían tener, no solo en Polonia. Los populismos le han hecho un magro favor y el péndulo socio político está moviéndose hacia el otro lado, aunque tal vez se junten lo peor de cada uno y se construyan contextos populistas-nacionalistas, una nueva amenaza que se cierne sobre nuestra pobre Humanidad. Veo que la cámara baja polaca quiere jugar el moderno juego de la pos verdad y así construir un pasado más agradable de recordar. Pero, aunque no podemos achacarle al gobierno polaco la complicidad con el nazismo ni la construcción y el funcionamiento de los campos de exterminio, sí podemos hacerlo con muchos polacos que hoy quieren vestirse de seda. Y ya se sabe, si la mona se viste de seda, mona queda.

Sobre la autora: Diana Wang es titular de Generaciones de la Shoa. Es nacida en Polonia e hija de sobrevivientes del Holocausto. Es psicoterapeuta, escritora y conferencista.

Texto publicado por JAI.